L’État souhaite porter plainte.
Un ours brun est mort mardi 9 juin dans les Pyrénées, tué par arme à feu.
Les ours bruns sont des animaux protégés (la chasse est interdite), pour conserver l’espèce. Par le passé, les ours étaient naturellement présents dans toute la France. Mais leur nombre a beaucoup diminué aux XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, il reste des ours bruns en France uniquement dans les Pyrénées. Leur population était d’une vingtaine d’animaux seulement au début des années 1990. Depuis, avec des introductions d’ours venant des montagnes de Slovénie, il y a autour de 40 ours. Mais ce nombre est très limité, la survie de l’espèce en France n’est toujours pas assurée.
Les défenseurs des espèces animales et les défenseurs des éleveurs locaux ne sont pas d’accord sur le sujet. Plusieurs associations vont porter plainte, et critiquent une atteinte à la biodiversité des Pyrénées. Mais les éleveurs expliquent que le nombre d’ours dans les Pyrénées ne suffit pas à sa survie naturelle, et qu’il est artificiellement présent avec ces introductions régulières. Ils rappellent aussi les difficultés de leur activité : les troupeaux de brebis sont souvent attaqués, avec un total de 1 173 animaux tués en 2019. 36 ruches ont aussi été détruites par des ours en 2019.
La position actuelle du gouvernement français est de calmer les deux partis : conserver la protection de l’espèce (le gouvernement a annoncé porter plainte contre le responsable de la mort de l’ours mardi), mais aussi aider les éleveurs pyrénéens (une aide financière de 500 000 euros a été proposée par le ministre de l’Écologie).
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