La France est amie de l’Arménie, mais n’a pas pris position dans la guerre qui oppose actuellement arméniens et azéris au Haut-Karabagh.
Le Haut-Karabagh est une région officiellement située au sud de l’Azerbaïjan, mais peuplée principalement d’Arméniens. Et cette population n’accepte pas la suprématie des Azéris sur leurs terres. C’est ainsi que, depuis la chute de l’union soviétique il y a près de 30 ans, le Haut-Karabagh se bat pour son indépendance ou pour son rattachement à l’Arménie. Depuis septembre dernier, les combats ont pris une ampleur sans précédent, les deux pays n’arrivant pas à respecter de cessez-le-feu.
La France et l’Arménie sont depuis longtemps deux nations amies. Leurs relations sont au beau fixe, que ce soit au niveau diplomatique, culturel ou militaire. La communauté arménienne en France, de plus de 600 000 personnes, est parfaitement intégrée. Et pourtant, la France n’a pas encore pris position dans le conflit au Haut-Karabagh. La raison de ce choix est principalement diplomatique : les relations entre la France et la Turquie sont au plus mal, notamment suite aux discours critiques du président turc Recep Tayyip Erdogan à l’encontre d’Emmanuel Macron, et la France ne souhaite pas faire empirer la situation en prenant parti contre les violences militaires azéries au Haut-Karabagh, l’Azerbaïjan étant un allié historique tant au niveau culturel que militaire de la Turquie.
Mais de nombreuses personnalités françaises s’offusquent de ce manque de réaction de la part de l’État français. En effet, l’Arménie, en plus d’être en de bon termes avec la France, est un pays démocratique, alors que ses voisins turcs et azéris sont deux républiques autoritaires bien moins respectueuses des droits de l’Homme.
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